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JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE PALUDISME - 25 AVRIL 2010

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L'objectif de la Journée Mondiale contre le Paludisme est de sensibiliser le grand public autour de cette maladie qui ravage l'Afrique (50 pays), l'Asie (20 pays), les Amériques (22 pays) et le Moyen-Orient et l'Eurasie (17 pays).

 

New York, 19 avril 2010: L’échéance du projet « Dix ans pour Faire Reculer le Paludisme » approche à grands pas. 2010 devrait donc être une année clé dans la lutte contre le paludisme. Il reste un peu plus de 257 jours pour atteindre l’objectif fixé par le secrétaire général des Nations Unies : mettre en place une couverture universelle des interventions de lutte contre le paludisme. La situation actuelle du paludisme en Afrique montre que certains pays sont déjà en passe d'éradiquer cette maladie, tandis que d’autres continuent de fournir des efforts concertés pour réaliser les objectifs de couverture pour 2010 et pour réduire de moitié les décès dus au paludisme.

Le rapport sur la situation en Afrique publié dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2010, est lancé aujourd'hui à New York, avec la participation de l'UNICEF et du Partenariat Roll Back Malaria (RBM). Ce document est le deuxième rapport de la collection « progrès et impact » publié par RBM, il attire l’attention sur le fait que l’Afrique connaît actuellement une augmentation et une accélération des progrès. Ainsi, entre 2004 et 2009, le financement externe de la lutte contre le paludisme s’est décuplé, pour atteindre presque 1,8 milliards de dollars en 2009. La production mondiale de moustiquaires imprégnées a quant à elle été multipliée par cinq, pour atteindre 150 millions, et la distribution d’ACT, qui est désormais de 160 millions, est plus de 30 fois supérieure aux chiffres initiaux.

Il apparait de plus en plus évident que cette couverture accrue réduit considérablement le fardeau que représente le paludisme à travers divers pays d’Afrique.

« L’investissement consacré à la lutte contre le paludisme permet de sauver des vies et présente des avantages multiples pour les pays concernés. Cependant, sans un financement soutenu et stable, la contribution considérable que représente la lutte contre le paludisme au sein des Objectifs du Millénaire pour le Développement risque de reculer », prévient le Pr Coll-Seck, directrice exécutive du Partenariat RBM. « À l’heure actuelle, avec seulement un tiers du financement mondial nécessaire, les programmes nationaux parviennent à sauver un enfant toutes les trois minutes. Certes, ce résultat est très encourageant, mais nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher nos efforts. » a-t-elle ajouté.

Les données présentées dans le rapport confirment que sur les quelque 350 millions de moustiquaires imprégnées nécessaires pour bénéficier d’une couverture universelle, les pays d’Afrique en ont reçu près de 200 millions entre 2007 et 2009. En outre, certaines nations ont opté pour des stratégies de traitement plus efficaces, mais aussi plus coûteuses. Cependant, la proportion d’enfants africains ayant accès aux ACT reste très faible, et l’on possède peu de données concernant l’utilisation des méthodes de diagnostic. « Ce mode de collaboration renforcé nous a permis de faire des progrès significatifs dans la lutte contre le paludisme, explique Ann M. Veneman, directrice exécutive de l’UNICEF. Malgré tout, nous devons poursuivre nos efforts car en Afrique, cette maladie continue de tuer des enfants et des femmes enceintes, alors que la prévention et le traitement sont tout à fait possibles. »

Le financement de la lutte contre le paludisme est issu aux deux tiers du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. S’y ajoutent les fonds externes fournis par l’Initiative du Président des États-Unis contre le paludisme (PMI), la Banque mondiale ainsi que d’autres bailleurs de fonds bilatéraux. La plupart de ces financements sont à destination de l'Afrique, qui représente 90 % des décès dus au paludisme dans le monde. Le rapport précise que malgré les quelque 2 milliards de dollars de financement mondial obtenus en 2009, les fonds apportés à la lutte contre le paludisme restent en deçà des 6 milliards de dollars par an nécessaires pour que le Plan mondial de lutte contre le paludisme (GMAP) puisse assurer une couverture universelle des interventions antipaludiques.

De nombreux pays mettent en oeuvre des efforts à grande échelle pour augmenter encore l’accessibilité des interventions de lutte contre le paludisme d’ici la fin de l’année. Ainsi, le Nigeria compte distribuer 60 millions de moustiquaires d’ici fin 2010, et la Tanzanie teste actuellement une initiative innovante à la fois publique et privée afin de remédier aux ruptures de stocks des marchandises antipaludiques. Les progrès de la prévention et de la lutte contre le paludisme restent fragiles ; il revient aux bailleurs de fonds de décider si les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans le domaine de la santé peuvent être atteints d'ici le Sommet consacré aux OMD qui se tiendra à New-York en septembre 2010.

À PROPOS DE RBM –Le Partenariat Roll Back Malaria (RBM) est un cadre mondial visant à mettre en œuvre une action coordonnée contre le paludisme. De par son caractère neutre, ce Partenariat fournit une plateforme idéale pour obtenir un consensus, et élaborer des solutions face aux difficultés de mise en place des interventions et des stratégies de lutte contre le paludisme. Le partenariat RBM, qui allie les secteurs public et privé, permet également de concevoir des idées nouvelles, puisqu’il soutient les approches innovantes.
En plus d’encourager les hauts responsables politiques à s’engager dans la lutte contre le paludisme, le Partenariat veille à ce que cette question reste prioritaire au sein des programmes mondiaux. Pour ce faire, RBM concrétise les initiatives de sensibilisation proposées par ses partenaires, il les harmonise et les amplifie. Fondé par l’UNICEF, l’OMS, la Banque mondiale et le PNUD, le Partenariat bénéficie de l’expertise, des ressources et de l’engagement de plus de 500 organisations, qui lui permettent de fournir des conseils concernant les politiques à adopter, ainsi qu'un soutien financier et technique pour les efforts de lutte contre le paludisme dans les différents pays. Par ailleurs, le Partenariat surveille les progrès réalisés en vue d’une couverture universelle.

Communiqué du 19 avril 2010 - RMB (Roll Back Malaria)

Le site de la Journée Mondiale contre le Paludisme  : ICI

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